Le corps de l'enfant raconte l'histoire émotionnelle de ses parents



Selon Willy Barral, psychanalyste, formé par Françoise Dolto et Pierre Solié, l’enfant exprime les non-dits familiaux, transmis de génération en génération par ses symptômes. 

Toute sa pratique de psychanalyste entre en résonance avec les idées phares de Françoise Dolto : l’importance de l’écoute et du « parler vrai » avec l’enfant, capable (même in utero ou bébé) de tout entendre et comprendre lorsqu’on lui parle, ou lorsqu’on ressent fortement des choses, sans même en parler.



Voici des extraits de son interview :

Vous parlez d’un « dire du corps » : comment un corps peut-il parler ?


(...) C’est en 1986, au cours d’un colloque à Strasbourg, que Françoise Dolto nous a déclaré : « Le corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents. » Pour elle, contrairement à ce que la biologie nous enseignait jusque là, nous ne sommes pas des êtres qui partiraient de leur corps pour construire leur esprit. Il serait plus vrai de dire, à l’inverse, que c’est l’esprit qui est premier et informe le corps (....).

Comment s’opère le lien subtil entre l’esprit et le corps ?

Il y a de l’inconscient dans le corps, parce qu’il y a une mémoire cellulaire archaïque, une intelligence cellulaire. Comment cela se construit-il ? Dans un premier temps, la cellule capte tous les stimuli extérieurs et les « engramme » ; elle va ensuite envoyer le message au cerveau (...). Cela passe par nos ressentis, donc nos émotions, notre corps émotionnel. Le cerveau limbique, qui transfère et véhicule les émotions au cerveau, est formé très tôt dans le fœtus, bien avant les os (...).

Plus précisément, comment l’enfant peut-il « écrire » dans son corps les non-dits de ses parents ?
(....) Avec sa peau, ses sens, son corps, son inconscient, l’enfant happe, capte et intègre l’histoire psychique de ses parents et de ses aïeux (...). Dans les dessins ou les modelages que Françoise Dolto recevait, les enfants racontaient des traumas vécus in utero – qu’ils n’étaient pas censés connaître, du moins avec leur « tête » – ou des événements, des choses dont leurs parents n’avaient jamais entendu parler, mais qui étaient ensuite validés par les grands-parents (...).


Pour en savoir plus : 
http://www.neosante.eu/willy-barral-le-corps-de-lenfant-raconte-lhistoire-emotionnelle-de-ses-parents/

http://www.psy-et-soma.com/somatherapie/psychogenealogie.html


Sofia El Mokri
www.psy-et-soma.com 

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